Black London
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 Retour à la vie mondaine.

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2 participants
AuteurMessage
Elizabeth Willoughby
[Admin] Aristocrate
Elizabeth Willoughby


Statut : Lady
Fiche : Elizabeth Willoughby

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MessageSujet: Retour à la vie mondaine.   Retour à la vie mondaine. EmptyLun 16 Fév - 1:55

Un fiacre noir aux ornements argentés parcourait les routes de rase campagne, tiré par deux chevaux à la robe alezane, et à la carrure des plus massives. Le cocher, un homme d'âge mûr, le dos voûté, faisait de temps à autres claquer son fouet dans les airs, tout en éternuant à pleins poumons. Le pauvre homme avait attrapé froid en attendant sa passagère, qui s'était attardée à écouter des louanges à son sujet de la part d'un comte à qui elle avait rendu visite. La pluie tombait par vagues, le ciel était d'un gris démoralisant, et même les troupeaux de moutons que le fiacre croisait n'osaient pas mettre le nez dehors.

Lady Willoughby, habillée d'une longue robe grise ornée de dentelle noire, regardait défiler le paysage par la vitre, l'air songeuse. Elle venait de passer trois jours chez un ami qui l'y avait invitée, et avait tout du bon parti. Argent, terres, une belle propriété, et un personnel efficace, pas comme cet idiot de cocher qui crachait ses poumons depuis qu'ils étaient partis. Le comte s'avérait donc un prétendant à la hauteur pour toute dame en recherche d'un bon mari, bien qu'il n'ait rien de très séduisant physiquement. Mais, bien qu'il ait de quoi vivre heureux pour un bon moment, Lady Elizabeth avait senti comme un intérêt pour l'argent dont elle avait hérité, comme elle le voyait partout, et était de nouveau entrée dans son jeu consistant à laisser miroiter gloire et incommensurable richesse à de petits nobles. Ce qu'elle aimait manipuler les hommes, c'en devenait presque effrayant. Jusqu'ici, elle ne s'était jamais faite avoir à son propre jeu, et s'en félicitait sans cesse. Sa réputation se retrouvait alors divisée entre bonne et mauvaise image, celle de la femme bien vue de la haute, et celle de la veuve profitant honteusement de la mort de son mari. Mais ces deux situations lui plaisaient, et elle en riait plus que ne s'en désolait.
Il n'en était qu'une troisième qu'elle ne supportait pas. Celle de devoir, chaque semaine, donner de l'argent à un comédien de pacotille, pour un orphelinat idiot. Mais, étrangement, ce qui lui donnait le plus de hauts le coeur n'était pas de lâcher quelques livres sterling, mais d'être obligée de se retrouver face à cet Alexander une fois par semaine. Qu'elle se fasse passer pour souffrante, absente ou autre, elle n'échappait jamais à la détermination du jeune homme, et ça avait pour don de la rendre de mauvaise humeur. Ou du moins, de plus mauvaise humeur que quand elle le voyait d'habitude.

Enfin le fiacre arrivait à Londres. La vie mondaine avait horriblement manqué à Elizabeth, qui avait passé trois horribles journées à tourner dans le jardin, ou à lire. Ici, elle pouvait flâner dans les rues pavées, se délecter d'un bon thé bu dans une salle joliment décorée, et ne plus avoir à toujours lorgner sur le sol pour ne pas s'embourber dans un odorant souvenir laissé par un chien de meute qui se serait échappé de son enclos.
Les chevaux s'arrêtèrent, leurs fers cessèrent de marteler le bitume. Le cocher sortit un mouchoir et en fit usage, tandis qu'un jeune domestique ayant passé tout le voyage accroché à l'arrière du véhicule vint ouvrir la porte à la maîtresse, avant d'étendre sa veste par terre pour ne pas souiller la robe hors de prix, et ainsi risquer son emploi.

Liz descendit, air digne et tête haute, rajusta son chapeau, et ouvrit son parapluie, avant de s'avancer le long des bâtiments de la rue, tandis que ses domestiques rentraient au bercail, soit, à quelques mètres de là. La marche à pied mondaine était l'un des passes temps favoris de la lady, autant parce-qu'elle aimait méditer tout en entendant ses chaussures vernies heurter le pavé, que pour voir les regards se tourner vers elle. Et c'est ainsi qu'elle avançait, tête haute et sourire discret aux lèvres, sa robe balançant au rythme de ses pas.
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Ann Gardener
Diseuse de bonne aventure
Ann Gardener


Statut : Lady
Fiche : Ann Gardener

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MessageSujet: Re: Retour à la vie mondaine.   Retour à la vie mondaine. EmptySam 21 Fév - 12:50

[ St. James Park ]

Malgré la tombée de la soirée, Ann appréciait toujours de se promener dans les rues de Mayfair en rentrant du parc avant de retourner dans sa riche demeure à Lupus Street. Ici, il y avait tant de gens idiots ne comptant que sur les apparences et les bonnes manières et qui s'oubliaient totalement lorsqu'ils venaient lui rendre visites. Chers clients... chers pigeons. Si seulement vous saviez combien la fausse fillette vous méprise et vous jalouse...

Quelques sourires et révérences bien élevées. Quelques salutations polies aussi.
La demoiselle était dans son élément ici et nombreux étaient ses habitués qui la reconnaissaient et l'invitaient à partager un thé... mais malheureusement, il était évident qu'elle devait refuser; le soleil allait se coucher sur Mayfair et il valait mieux se méfier de la reine terrifiante n'est-ce pas? Surtout une jeune fille de son âge, si pouponne! Et puis, elle avait du travail ce soir, alors vraiment, elle ne pouvait pas accepter et déclinait avec un sourire faussement navré et une promesse de revenir le lendemain.

Qu'ils sont naïfs sous leurs queues de pies... et qu'elles sont idiotes sous toutes ces couches de dentelles, on dirait de vraies millefeuilles!

L'idée de millefeuilles donna faim à la voyante dont l'estomac se manifesta bruyamment alors qu'elle arrivait en vue d'un fiacre noir. Relevant le nez par-dessous son ombrelle, Ann jeta un regard moqueur à la lady qui en sortit.
Ne s'agissait-il pas de la veuve "éplorée" Willoughby? Cette lady que tout le monde qualifiait de riche... quel dommage qu'elle ne fasse pas partie de sa clientèle tout de même!

Avançant d'un pas assuré, la miss Gardner s'arrêta à quelques pas d'elle et s'arrêta, prenant son air le plus ingénu et fit une petite révérence, cachant son regard à l'ombre de son ombrelle.

"- Bonsoir Lady Willoughby."

Une salutation de plus polies s'il en était.
Des plus formelles aussi, même si on pouvait discerner une pointe d'ironie dans le ton de la jeune femme au corps trop petit pour elle. Son sourire se fit légèrement moqueur et Ann referma son petit parasol qui ne servait guère plus qu'à décorer puisque le soleil ne frappait plus à cette heure. Oh... le gris lui allait bien à cette lady!

L'envie et la jalousie s'insinuèrent aussitôt dans l'âme déjà perturbée d'Ann. Ce corps... ce corps il devrait être le sien!
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